L’automne a dessiné ses formes, ses
couleurs, ses parfums.
Sur le chemin, ses pas se sont posés.
Il guide un silence matinal vers sa
terre nourricière.
L’oiseau timide frétille sur une branche
dénudée.
Le ciel incolore
Brouille les rêves
De la nuit
De la fenêtre
Le corps flotte
Les images se diluent
La main dehors
Les doigts s'étirent
Le corps transporte avec lui la saison
passée.
Pourtant il est là, dans l’entre-deux
d’un cycle, se préparant à accueillir les germes du futur.
Dormance en latence.
Entre les
arbres
Épaisseur du jour
L’automne tisse son voile dans une
épaisse vapeur d’eau qui flotte.
Un nuage s'est posé
sur la Cime de l'arbre
Voile de la mariée
En quelques secondes
Dissolution de l’espace
Vision
éphémère
Dans le silence feutré, les alliances
s’échangent. La brume efface, la brume nettoie, la brume enlace, la brume marie
les saisons dans l’anonymat de ses gouttes opaques.
Brouillard de sons
Sur la branche invisible
L’oiseau s’est tu
La laine sur le dos
Les fibres au chaud
Le brouillard se coud
Naissance
matinale
D’une
liaison
Passation de
saisons
*Haïbun : Genre littéraire mixte mariant prose et Haïku
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